samedi 29 mars 2025 après-midi : bassin source de vie (atelier ouvert aux pratiquants de qi gong et de taiji quan) dimanche 30 mars 2025 matin : tuishou 12 en déplacement, tui shou 14 et tuishou libre en déplacement stage ouvert à tous
Tous les détails dans les pdf ci-dessous
- 2025 03 29 Stage qi gong et taiji quan le bassin Hérouville Saint Clair.pdf
- 2025 03 30 Stage taiji quan Hérou
Extraits de « Règles de la salle de méditation » compilées par Paï-tchang, le fondateur des monastères Zen en Chine dans « Essai sur le bouddhisme zen p774-778 D.T.Susuki »
Ces règles ici sur la posture du méditant constitue les conditions nécessaires afin de garantir la quiétude. Elles ont certainement influencé des générations entières, on en trouve traces dans de nombreuses compilations depuis le 11ème siècle. Elles font partie d’un fond commun toujours visible à l’heure actuelle.
« Quand il veut pratiquer la méditation, qu’il se retire dans une chambre tranquille, où il a préparé comme siège un coussin épais et bien rembourré, et que ses vêtements et sa ceinture soient ajustés d’une façon lâche à son corps.
Il prendra alors la posture qu’il lui est assigné. Il s’assiéra avec les jambes complétement croisées, c’est-à-dire le pied droit sur la cuisse gauche et le pied gauche sur la cuisse droite. La posture avec les jambes à demi-croisées est quelquefois permise ; la jambe gauche est simplement posée sur la cuisse droite.
Ensuite il placera la main droite sur la jambe gauche, paume en haut et la main gauche par-dessus, les pouces pressés l’un contre l’autre au-dessus de la paume
Il dressera alors tout son corps lentement et tranquillement, et le fera mouvoir à plusieurs reprises à gauche et à droite, en avant et en arrière, jusqu’à qu’il ait obtenu une assiette correcte et une posture droite.
Il veillera à ne pas être trop penché d’un côté, à gauche ou à droite, en avant et en arrière ; la colonne vertébrale doit être droite, tête, épaules dos et reins reposant bien les uns sur les autres…
…Mais il aura soin de ne pas trop se tenir trop redressé ni trop rigide, car dans ce cas, il ne tarderait pas à se sentir mal à l’aise. L’important d’avoir les oreilles et les épaules, le nez et le nombril dans un même plan vertical, tandis que la langue reste appliquée sur le voile du palais et que les lèvres et les dents sont bien fermées. On gardera les yeux légèrement ouverts afin d’éviter de s’assoupir.
A mesure que l’on avancera dans la méditation, on verra la sagesse de ces règles pratiques… »
En occident, le début des saisons correspondent aux solstices et aux équinoxes, pour les chinois ces périodes coïncident aux pics des saisons. Les saisons chinoises commencent donc à peu près 45 jours plus tôt que les solstices et équinoxes.
Une autre particularité est la 5ème saison ou intersaison qui couvrent les 9 derniers jours de la saison en cours et les 9 premiers jours de la saison à venir.
QU’EST-CE QUE LE YANG SHENG ?
Yang sheng que l’on traduit par “nourrir la vie” est la faculté de vivre en harmonie avec l’univers, c’est s’accorder avec les principes de l’énergie, principes exposés dans le nei jing su wen, texte exposant les principes de l'énergétique chinoise.
L’hiver est la saison la plus yin, le maximum du yin correspond au solstice d’hiver (aux alentours du 22 décembre), remarquez qu’à partir de cette date l’énergie va petit à petit se ranimer (les jours rallongent).
L’ALIMENTATION DE L‘HIVER/CONSEILS DIETETIQUES EN ACCORD AVEC LE MOUVEMENT ENERGETIQUE DE LA SAISON[1]
Les saveurs
On doit durcir, utiliser l’amer qui durcit
Et l’acide qui resserre
diminuer le salé
utiliser le doux, il est partout, il harmonise
Généralités
On doit amener du yang (nature tiède et chaude, pas de froid)
Modes de préparation
Temps de cuisson réduit
Cuisson chaude, mijotée
[1] Sources : « La diététique chinoise » de Christophe Labigne, cours de Christophe Huchet (Yangsheng tao)
ET LA PRATIQUE DANS TOUT CELA ?
L’hiver est la saison de la thésaurisation de l’énergie, du repos, de l’élément eau, des reins, des os, de la couleur sombre. L’accent est mis sur la conservation de l’énergie (pas de dépense énergétique) La pratique se déroule à l’intérieur (protéger les reins du froid)
Exercices en rapport avec l'hiver :
Méditation
Zhan zhuang gong (enracinement, pratique posturale)
Les techniques d'enracinement du style Yangjia michuan taiji quan
MISE EN GARDE ; LE MIEUX EST L'ENNEMI DU BIEN !
Privilégier certains exercices au cours d’une saison ne doit pas pourtant être suivi de manière rigide et donc se limiter à ces seuls exercices, ce serait évidemment faire une erreur, d’autres exercices que ceux décrits plus haut (les exercices habituels comme les exercices de base, l'enchaînement du taiji quan, etc...) sont également utilisés pendant cette même période. De même qu’en diététique chinoise, les textes avancent que la saveur de la saison nourrit l’organe et aussi que l’excès de cette même saveur peut nuire à l’organe. En pratique corporelle, c’est la même chose, ne pratiquer uniquement que des exercices associés à la saison n’aurait comme effet que de sur solliciter la fonction liée à la saison ; « le mieux est l’ennemi du bien » Prenons un exemple, se focaliser uniquement sur des exercices sollicitant le système musculaire liés à la saison du printemps (foie, muscles et tendons) pourrait être préjudiciable à la longue ; risque de tendinites.