Publié le 12 Mai 2022

Tambour céleste ?

 

          Cette technique est très largement utilisée dans les formes de qi gong que ce soit en en position assise ou en posture débout comme dans le yi jin jing. Le son obtenu par la percussion ressemble en effet au son d’un tambour.

          C’est dans la tradition bouddhique qu'il est fait allusion au "tambour céleste", celui-ci a la particularité de battre tout seul, il inciterait de manière graduelle les êtres à faire le bien. C’est dans les trente-trois cieux (deuxième des six cieux du monde des désirs) que le tambour céleste se situe, le centre des trente-trois cieux se trouvant sur le mont Sumeru où demeure Indra l’un des douze Deva. Sur le mont Sumeru vivent des êtres dont la longévité dépasse les mille ans. L’image du tambour céleste dans le yi jin jing fait état des influences indiennes et bouddhiques sur cet enchainement.

Technique 

 

Faire pression avec les paumes sur les pavillons des oreilles, placer les médius à la base du crâne (oreiller de jade) effectuer des pichenettes ; les index venant percuter yuzhen la base du crâne.

          Dans l’enchaînement du yi jin jing de l’école daoyin yangshenggong, l'exercice da gong shi (traduction : plier les hanches, descendre le buste vers la terre) propose cet automassage au niveau de la base du crâne à trois reprises pendant que le corps se penche en avant à partir des hanches, le regard se portant vers l'avant.

 

Effets 

 

           D’après Y.Requena cette technique préviendrait la calcification des trois os de l’intérieur de l’oreille (marteau, enclume, étrier) à l’origine de l’otospongiose et stimulerait le nerf auditif.

          Selon les auteurs Lin Jingwei et Zhu Jianping il activerait l’essence yin dans tout le corps et lutterait contre les vertiges et les troubles de la vue causés par des facteurs pathogènes, le feu du foie et le feu de l’estomac

 

Idéogramme dong

(le son du tambour)

Voir ci-dessous une site très documenté sur le bouddhisme, n'hésitez pas à vous y arrêter !

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Rédigé par T.Lambert

Publié dans #Yi jin jing

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Publié le 1 Avril 2022

Rédigé par Thierry Lambert

Publié dans #Nouvelles du blog

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Publié le 21 Mars 2022

          Qu’est-ce qu’une posture juste ?

 

PREMIERE PROPOSITION : la voix du saint selon Zhuang Zi

 

            La capacité de concentration d’énergie et d’action directe ; agir avec moins d’effort pour plus d’efficacité

           Ce premier principe du Hakko Ryu semble être partagé par de nombreuses disciplines, la formule favorite du créateur du judo (littéralement voie de la souplesse) ; Jigoro Kano était « Seiroku Zenyo » (meilleur usage de l’énergie) Ce principe est enraciné dans la pensée asiatique depuis bien longtemps, on en trouve trace dans un des textes les plus importants du taoïsme le Zhuang Zi, on attribue à Kung Fu Zi (Confucius) cette sentence en tout point semblable au premier principe du Hakko Ryu Ju Jitsu

 

_________________

« Agir avec le minimum d’effort et obtenir le maximum de résultats,

telle est la voie du saint »

Confucius

____________

 

         En utilisant le minimum d’effort musculaire et mental, l’énergie circule sans entraves. La dureté, les tensions freinent la circulation de l’énergie. C’est pour cela que nous trouvons ce principe dans ces différentes écoles traditionnelles alliant martial et santé. L’idée consiste à utiliser l’énergie (Qi ou Ki en japonais) plutôt que la force (LI)

 

 

DEUXIEME PROPOSITION : tranquille et généreux

 

Hara

ou Fukubu, ou encore Onaka (signifiant centre honoré), en chinois Fu (Ricci 1640) Ventre (considéré anciennement comme le réceptacle général des souffles qui constituent l’essence de l’homme)

 

Voici quelques qualités du Hara par Dürckheim[2] :

 

yesCe qui est essentiel dans le caractère de l’homme et dans sa conception de vie
yesC’est le centre du corps humain
yesC’est le centre spirituel (le corps enveloppe l’esprit)
yesHara no aru hito « l’homme ayant le centre »
yesQuelque chose de tranquille et de généreux

 

Les images contenues dans l’idéogramme nous donne :

  • le pied qui gravit des marches, symbole de répétition + la chair.
  • La chair épaisse qui se répète est celle d’un ventre bien rempli. Par extension, fond du cœur, pensée intime.

MDK p126[3]

 

         Lorsque l’on possède un Hara développé, toute action, toute activité, tout art part du ventre, il s’agit du Haragei (art du ventre) Durckheim précise que le Hara n’est pas spécifiquement japonais, il considère cette recherche du centre (le Hara) comme une recherche universelle. Il précise encore et cela a son importance pour notre sujet : « Plus l’homme est ancré dans le Hara, plus il lui est facile d’être présent dans le hic et nunc. Il sera alors caractérisé, non par la dispersion, mais par la concentration, le recueillement. »

         Ceci met en valeur l’importance des pratiques méditatives cherchant à développer la conscience du centre (le Hara ou Dantian en chinois ou centre de gravité pour l’Occident) Ces pratiques permettent au praticien de shiatsu de trouver ce centre et de le conserver, ceci lui ouvre la porte de Xu Xin (cœur vide) qui peut s’appuyer ainsi sur cette aisance physique et mentale consécutive à l’obtention du Haragei.

Centre de gravité et Hara

 

Définitions :

 

__________________

Le centre de gravité est le point où les forces gravitationnelles et ascendantes du corps s’équilibrent, il se situe à peu près au niveau de la troisième lombaire

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       D’après Dürckheim le Tanden (en japonais) ou Dantian (en chinois signifiant champ de cinabre) est le centre de gravité qui se manifeste dans le Hara solidement acquis, Kikai étant le point sous le nombril (ou Qi Hai en chinois traduit par mère de l’énergie)

« Le centrage consisterait à tout organiser autour de ce point (le centre de gravité).
 Mais ce point n’est pas fixe car dès que l’on modifie une posture
sa position se trouve plus ou moins changée. Dans le mouvement,
 nous pouvons dire qu’il est en perpétuel déplace ment ;
 il suffit de mouvoir un bras pour que le centre prenne une autre position.
 Par un jeu de réactions réflexes d’adaptation à une nouvelle posture,
 le corps va réagir par l’action musculaire, 
en faisant adopter une nouvelle attitude 
qui vient conforter l’ensemble structurel dans son souci d’équilibre. »[4]

        Le centre de gravité se déplace suivant la position du corps, il peut être plus ou moins bas suivant la posture ou la position. S’il en est ainsi le centre de gravité et le Hara peuvent donc ne pas coïncider suivant les positions corporelles.

Notion d’axe :

        Le Hara ne représente pas uniquement le centre de gravité, il appartient aussi à l’axe corporel. A partir de celui-ci, s’ordonnent tous les mouvements du tronc et des membres. Ceux-ci utiliseront un effort moindre pour se développer, nous retrouvons là l‘esprit contenu dans le principe : « minimum d’effort, maximum d’efficacité »

Équilibre/déséquilibre

« L’équilibre chez l’être humain est un déséquilibre permanent, sans cesse réajusté… »[6]

        1.  

 

Quelques définitions :

 

Equilibre :

La verticale (axe corporel présumé) qui passe par le centre de gravité est à l’aplomb de la surface d’appui appelée surface de sustentation  sur laquelle reposent les pieds.

 

Perte d’équilibre :

Il y a perte d’équilibre si la projection de cette verticale sort de la surface de sustentation :

  • en station debout, cette zone est délimitée par les deux pieds
  • en position assise cette zone est délimitée alors par les points d’appui du corps au sol

 

L’homme statique :

La convergence de deux forces se résout au niveau du centre de gravité ; la première force provient du bas, elle est ascendante réagissant  à la pesanteur, la seconde force est  descendante, elle provient du maintien de l’équilibre de la tête (horizontalité du regard)

 

Le phénomène vie se caractérise par le mouvement et va donc à l’encontre de cette stabilité.

 

L’homme en mouvement sans déplacement :

La convergence des deux forces ne coïncident pas avec le centre de gravité, ce léger décalage offre une possibilité de mouvement sans que l’équilibre ne soit rompu.

 

Tout mouvement du corps même le plus tenu crée un déséquilibre. L’équilibre est donc un perpétuel déséquilibre.

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[2] Hara centre vital de l’homme Karlfried Graf Dürckheim

[3] Mémento et dictionnaire des Kanji J.C Martin, en simplifiant pour ne pas charger le texte, j’indiquerai à chaque fois MDK pour ce livre.

[4] P 20 Yangjia michuan taiji quan tome 2 C.Jeanmougin

[5] P 83 Le livre du dos G.Roulier

[6] P 22 yangjia michuan taiji quan Tome 2 C.Jeanmougin

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(extrait de Posture et Shiatsu mémoire de T.Lambert rédigé au cours de sa formation auprès de l'ARTEC)

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Rédigé par Thierry Lambert

Publié dans #Postures

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Publié le 20 Mars 2022

Adagio for strings de Samuel Barber en hommage à mon regretté professeur de taiji quan et ami Claudy Jeanmougin amateur du saxophone particulièrement mis en valeur ici dans cet enregistrement

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Rédigé par Thierry Lambert

Publié dans #Hommage

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Publié le 18 Mars 2022

Rédigé par Thierry Lambert

Publié dans #Energetique

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