yi jin jing

Publié le 12 Février 2024

LE DRAGON

 

 

Animal emblème du secteur oriental du ciel, relié à l’élément bois lui-même associé à l’est, le dragon a donc toute sa place dans un enchaînement consacré au système musculaire et tendineux.

Ci-dessus un tableau sur les correspondances du mouvement bois dans l’être humain selon l’énergétique chinoise.

 

 

Pratique 

 

 

 

Pieds joints, le corps effectue un mouvement tournant à partir de la taille (hanches/bassin/colonne lombaire) entrainant une paume poussant dans la diagonale inverse, l’autre paume venant au contact de la partie haute de l’abdomen.

 

 

 

 

 

La paume du dragon

Les paumes sont en forme de "griffe du dragon"

 

 

Effets :

Sur la région des hypocondres, pour le côté droit siège du foie et de la VB (vésicule biliaire) sur les trajets des méridiens du foie et de la VB, plus particulièrement au niveau des points 13F, 25VB, et 26VB. Le massage de cette zone s'effectue par la pression de l’avant-bras et du bord cubital de la paume venant au contact du corps. Le mouvement tournant global du corps entraine également une mise en tension tissulaire du membre inférieur du côté de la rotation au niveau du trajet du méridien de la VB.

 

 

Le professeur Zhang Guangde considère ce mouvement comme souverain ; la rotation dégage les méridiens VG (vaisseau gouverneur) et Vessie plus particulièrement au niveau des points Mingmen 4VG et Shenshu 23V.

 

          Le mouvement de la griffe agit quand à lui sur les 3 yin e les 3 yang de la main (les méridiens), de plus il produit un effet sur le courage à l’intérieur, sur les tendons et les muscles à l’extérieur.

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Sources :

Précis de médecine chinoise Prof E.Marié

Qi gong : la santé autonome II C.Labigne

YI jin jing Prof Zhang Guangde

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Rédigé par Thierry Lambert

Publié dans #Yi jin jing, #dao yin qi gong-gymnastique chinoise-yoga chinois

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Publié le 29 Décembre 2022

LES FORMES SYMBOLIQUES DU YI JIN JING

 

          Les exercices physiques sont le reflet d’une culture et de son histoire, les formes chinoises en sont un exemple marquant.(1)Toutes les méthodes de yi jin jing ; et il y en a de nombreuses et de dissemblables, se rattachent à la figure emblématique de Bodhidharma ; premier patriarche du bouddhisme chinois. Ces enchaînements sont liés à la pratique méditative du chan et aussi à l’art martial du monastère de Shaolin, ils ont traversé les vicissitudes de l’histoire des arts martiaux, interdictions, pressions du pouvoir, destructions, fermetures des temples, puis renaissances.

           Malgré tout ceci, la forme, nous devrions dire les formes se sont transmises non sans transformations ; la pratique initiale menée par Bodhidharma semble certainement perdue, les formes actuelles proposées s’ordonnent en deux courants l’un rattaché à l’art martial de défense conservant ainsi l’idée originelle destinée à des moines combattants, l’autre certainement de facture plus récente dirigé vers l’amélioration de la santé.

          Soulignons l’origine indienne de Bodhidharma et ainsi la double emprise du bouddhisme d’une part et du yoga (2)d’autre part sur cet enchainement. Afin de mettre en évidence ces influences, nous prendrons un exemple issu des séries liés à la santé celles-là même qui s’inspirent du wei sheng yao shu (essentiel de l’hygiène) collectées et écrites par Pan Wei (milieu du XIXème siècle). Elles possèdent une même ossature fondée sur le nombre d’exercices et les appellations des mouvements à ceci près que l’école daoyin yangsheng gong (3)propose une suite en 10 mouvements.

 

 

 

WEI TUO OFFRE LE PILON (1er exercice du yi jin jing)

         

La série est inaugurée par cette posture immobile qui semble s’apparenter à Vrikshâsana ou posture de l’arbre du hatha-yoga. Les mains sont jointes en Anjali -mudrâ (forme de prière, d’offrande ou de vénération) L’école daoyin yangsheng gong propose une posture pieds joints pour cet exercice, d’autres sources (4) préconisent une posture large et basse en posture du cavalier (mabu).

 

 

 

 

WEI TUO

 

          L’attitude générale est en adéquation parfaite avec les représentations de Wei Tuo ; mains jointes, un sabre ou un bâton noueux destiné à chasser les démons posé à l’horizontale sur ses avant-bras. Ce personnage considéré comme une divinité bouddhique, un Deva (5) présiderait à la prière, à l’apaisement et au repos, qualités en parfaite concordance avec la volonté de mise en condition mentale et physique de ce premier exercice.

         

                   

          Wei Tuo est considéré comme un protecteur du bouddhisme, il y tient cette place dans les temples, pagodes, lieux de pèlerinage, et aussi routes et chemins. Est-ce là la raison de la présence de Wei Tuo dans cet enchaînement ; apporter protection à ceux qui s’adonnent à cette pratique ?

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Sources :

Le guide Marabout du yoga J.Tondriau J.Devondel

Les dieux du bouddhisme L.Frédéric

Pour comprendre le yoga Dr de Sambucy

Qi gong : la santé autonome II Christophe Labigne Association d’énergétique chinoise traditionnelle « Méridiens » C.Labigne

Recherches sur les superstitions en Chine Tome VII père Henri Doré

Se maintenir en bonne santé Li Jingwei et Zhu Jianping

Yi jin jing Zhang Guangde IIDYYSG

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(1) Nous pourrions en dire autant des yogas, des gymnastiques et des arts de combat

(2) Sur ce sujet lire Pour comprendre le yoga du Dr de Sambucy, cet auteur avance des hypothèses sur l’antériorité de l’un ou de l’autre de ces yogas ; yoga égyptien, iranien, indien, chinois… peut-être une souche commune

(3) Du Professeur Zhang Guangde

4) Selon C.Labigne

(5) Selon L.Frédéric leurs cultes ne se seraient épanouis qu’à partir de moment où les sectes ésotériques (ou tantriques) se développèrent d’abord en Chine et au Tibet, puis au Japon

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Rédigé par Thierry Lambert

Publié dans #Yi jin jing

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Publié le 12 Mai 2022

Tambour céleste ?

 

          Cette technique est très largement utilisée dans les formes de qi gong que ce soit en en position assise ou en posture débout comme dans le yi jin jing. Le son obtenu par la percussion ressemble en effet au son d’un tambour.

          C’est dans la tradition bouddhique qu'il est fait allusion au "tambour céleste", celui-ci a la particularité de battre tout seul, il inciterait de manière graduelle les êtres à faire le bien. C’est dans les trente-trois cieux (deuxième des six cieux du monde des désirs) que le tambour céleste se situe, le centre des trente-trois cieux se trouvant sur le mont Sumeru où demeure Indra l’un des douze Deva. Sur le mont Sumeru vivent des êtres dont la longévité dépasse les mille ans. L’image du tambour céleste dans le yi jin jing fait état des influences indiennes et bouddhiques sur cet enchainement.

Technique 

 

Faire pression avec les paumes sur les pavillons des oreilles, placer les médius à la base du crâne (oreiller de jade) effectuer des pichenettes ; les index venant percuter yuzhen la base du crâne.

          Dans l’enchaînement du yi jin jing de l’école daoyin yangshenggong, l'exercice da gong shi (traduction : plier les hanches, descendre le buste vers la terre) propose cet automassage au niveau de la base du crâne à trois reprises pendant que le corps se penche en avant à partir des hanches, le regard se portant vers l'avant.

 

Effets 

 

           D’après Y.Requena cette technique préviendrait la calcification des trois os de l’intérieur de l’oreille (marteau, enclume, étrier) à l’origine de l’otospongiose et stimulerait le nerf auditif.

          Selon les auteurs Lin Jingwei et Zhu Jianping il activerait l’essence yin dans tout le corps et lutterait contre les vertiges et les troubles de la vue causés par des facteurs pathogènes, le feu du foie et le feu de l’estomac

 

Idéogramme dong

(le son du tambour)

Voir ci-dessous une site très documenté sur le bouddhisme, n'hésitez pas à vous y arrêter !

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Rédigé par T.Lambert

Publié dans #Yi jin jing

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Publié le 12 Mai 2021

Anjali mudra

(en chinois he zhang yin, he zhang signifiant joindre les paumes)

 

 

Mudra est un terme sanscrit (en japonais in-zo, en chinois yin signifiant sceau), la forme de la main symbolise des forces ou des manifestations divines afin de créer des forces ou d’appeler des divinités.

Cette mudra s’effectue mains jointes verticalement devant la poitrine dans une attitude de prière. Cette position est celle utilisée en Inde et dans le Sud-Est asiatique afin de saluer, si les paumes se placent à hauteur du visage elle exprime la vénération.

 

 

Utilisation du mudra anjali dans les formes de qi gong

 

 

Dans les formes de yi jin jing du yoga chinois, cette mudra inaugure la série des exercices.

 

 

 

1er exemple :

Dans l’école daoyin yangsheng gong du prof Zhang Guangde. La posture corporelle pieds joints constitue une variante de la posture de l’arbre du yoga (Vrikshasana), elle favorise la sérénité cardiaque, et entraine le calme de l’esprit et l’équilibre du corps.

Les paumes sont jointes, les extrémités des majeurs se placent à hauteur de la pointe du nez dans une forme de prière ou d’adoration. L’image mentale recherchée est de se trouver dans un temple.

Il est possible de choisir comme image mentale plus personnelle un lieu où règnent l’harmonie et la paix, une forêt, un bord de mer, une montagne…

 

 

 

 

 

 

 

2ème exemple :

Dans la forme de yi jin jing proposée par le « centre de gestion du qi gong pour la santé » chinois, dans la première posture de l’enchaînement «  Wei Tuo offre le pilon » le pratiquant place ces paumes jointes devant le point Dan Zhong 17 RM, la consigne est de se concentrer jusqu’à que le cœur ait la pureté de l’eau.

 

 

 

 

3ème exemple :

Détaillons la proposition de Christophe Labigne (enseignant de qi gong et acupuncteur) dans l'exercice "Wei Tuo présente le pilon céleste verticalement"

 

 

Les paumes se placent devant le plexus solaire.

Associer l’inspiration  au mouvement des pointes des doigts se dirigeant vers le centre de la poitrine (non illustré)

Associer l’expiration au retour des paumes à la position d’origine illustrée par la photo.

Conduire mentalement :

l'inspiration des extrémités des doigts jusqu’au dantian

l’expiration du dantian vers le thorax puis l’intérieur des bras (méridiens yin) jusqu’aux extrémités des doigts.

 

 

 

 

Ces trois exemples ne font que souligner la richesse contenue dans les formes de qi gong !

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Sources :

Les dieux du bouddhisme L.Frédéric

Les mudras l’art de bien méditer E.Gauthier

istockphoto.com

Qi gong la santé autonome II C.Labigne

Yi jin jing le qi gong pour la santé

Yi jin jing Prof Zhang Guangde IIDYYSG

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Rédigé par Thierry Lambert

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Publié le 7 Décembre 2017

Frapper les talons au sol (mouvement inclus dans l’exercice « méthode de travail sur le coccyx »)

Actions :

Le mouvement s’effectue en deux temps, le premier consiste à porter le poids du corps vers l’avant pied et de se dresser sur la plante des pieds tout en amenant l’intention (le yi) au point bai hui (20 vaisseau gouverneur) afin de se dresser plus aisément, le deuxième temps consiste à se laisser retomber sur les talons, ceci en fonction de sa constitution physique, de lourdement à léger, préférez la légèreté au début de l’apprentissage.

Effets :

Selon le professeur Zhang Guangde, le premier mouvement a une action sur le point yong quan, il met l’accent également sur le fait qu’en réflexologie, les orteils correspondent au cerveau tandis que les talons possèdent des correspondances avec les ovaires/gonades. La vibration consécutive à la percussion au sol consoliderait la colonne vertébrale, l’action sur les pieds renforcerait le système urogénital.

Le Dr Yang Jwing-ming va plus loin, il voit dans ce mouvement une action générale sur les six méridiens des jambes (rate/foie/reins/VB/estomac/vessie)

Le Dr Requena quand à lui, ajoute à cette action sur les six méridiens des jambes celle sur des six méridiens du haut du fait d’ajouter au redressement du corps celle de la tête poussant vers le haut. Ce mouvement aurait donc une action globale sur l’ensemble du corps et des organes, d’où sa position en fin d’enchaînement.

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Annexe ; le point yong quan (1)

Sens de l’idéogramme
Yong

Sens de l’idéogramme Quan

Le caractère moderne est une confection arbitraire

Ce dernier idéogramme, lui-même composé de (2):

Au regard de ces divers éléments, yong quan fait naître l’image d’une eau pure et lumineuse issue de la terre. Cette lumière est semblable à celle qui émane d’une étendue d’eau éclairée par le soleil levant, d’une blancheur brillante. Les traductions “source bouillonnante” ou “fontaine jaillissante” comme traduction pour yong quan reflètent toutes deux la puissance, l'énergie et la pureté d'une eau de source. Il est à noter que l’eau apparaît dans les deux caractères, du reste zu shaoyin, le méridien des reins est également associé à l’élément eau. Ce point se trouve dans la partie la plus basse du corps, lieu de concentration de toutes les énergies.

Localisation

Dans le creux à la jonction du tiers antérieur et du tiers moyen de la plante du pied, dans un creux entre 2ème et 3ème articulations métatarso-phalangiennes, en mettant les orteils en flexion plantaire

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(1) Ce point est sollicité pendant la pratique des dao yin qi gong et du Yangjia michuan taiji quan, plus particulièrement sur les mouvements dits d'ouverture quand le mouvement se génère vers le haut.

(2) voir Wieger leçon 88

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Sources :

Caractères chinois Wieger Taichung

Huit exercices simples de qi gong pour votre santé Dr Yang Jwing-Ming

Précis d'acupuncture chinoise Editions Dangles

Qi gong gymnastique chinoise de santé et de longévité Dr Y.Requena

Yi jin jing Pr Zhang Guangde

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Rédigé par Thierry Lambert

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